Pourquoi j’ai pas mes règles ? Explications, solutions et témoignages 

Lors de cet échange, Marion nous parle de son passé de parfaite fitness girl healthy. Elle a grandi dans une famille où la minceur était mise sur un piédestal. Faire attention à son alimentation, à son corps, à son image corporelle, etc., tout cela a toujours semblé normal pour elle.

Elle a donc commencé très tôt à faire des régimes et/ou à être dans de la restriction.

Pour ce qui est de son histoire avec la boulimie, tout a commencé lors d’une soirée entre jeunes, où elle a vu une fille qui ne mangeait ni ne buvait. Intriguée, elle est allée discuter avec elle. C’est là qu’elle découvrit les « top body challenge ». À partir de là, tout s’est enchaîné : inscription à la salle de sport, pratique intensive de la musculation et du fitness, adoption des pratiques alimentaires liées, entraînement par un coach, sèche…

« Suivre le programme d’une bodybuildeuse, ça ne me gênait pas ! Du coup, j’ai été suivie par un des coachs, qui m’a mis en sèche. En sèche hein, alors que je n’avais aucun objectif de compétition, mais il a fait tout comme. Avec mon accord, bien évidemment ! Il ne m’a pas forcé la main. Moi, ça m’intéressait. Je trouvais ça cool de pouvoir développer la masse musculaire. Là, on est arrivé à des petits moments de « craquage », comme je n’en avais jamais connu. Je n’avais jamais connu de moments où j’avais le sentiment de perdre le contrôle. »

C’est ainsi que les compulsions alimentaires, les « craquages » comme elle les appelait, ont fait leur entrée dans sa vie. La boulimie était là. Une boulimie non vomitive, certes, mais, contrairement à l’idée reçue, la compensation peut tout à fait prendre une autre forme que l’action de se faire vomir.

« Là, ça a été l’escalade d’avoir des compulsions alimentaires de plus en plus fréquentes. Au début, c’était genre une fois par mois, et après c’était 3 fois par mois et après c’était 2 fois par semaine et puis après, c’était quasiment tous les jours. »

« J’ai commencé à me poser des questions à partir du moment où […] je refusais des moments en famille pour pouvoir aller au sport. Je refusais pour pouvoir compenser, parce que sinon, la culpabilité allait être trop grande. »

« Je ne pense pas y avoir été, mais en tout cas, j’ai frôlé de très près la dépression. »

Après avoir échangé sur sa boulimie, nous avons pris le temps de parler de l’aménorrhée dont elle a souffert.

Son exemple te permettra peut-être de mieux comprendre combien il peut être compliqué de répondre à « Pourquoi j’ai pas mes règles ? ». Néanmoins, cet épisode te donne un exemple concret parmi d’autres.